Un jour, un·e confiné·e : Léo, étudiant en TIS 5

Après déjà 6 semaines de confinement, la vie des étudiant·e·s s’est adaptée. Comment s’organisent leurs journées ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Nous sommes parti·e·s à leur rencontre, à distance !

Nous restons aujourd’hui à Grenoble. C’est dans la capitale des Alpes qu’est confiné Léo. Cet étudiant en dernière année de TIS a récemment rejoint le domicile de sa mère, après plusieurs semaines de confinement seul dans son appartement : “Je suis passé de 30 à 80 mètres carrés, ça fait de l’espace ! Je commençais à beaucoup tourner en rond.”

C’est d’ailleurs la semaine dernière, le 22 avril, que Léo a fêté, confiné, son 24ème anniversaire ! “Je suis bien tombé ! On va dire que c’est reporté à l’année prochaine, j’ai encore 23 ans pendant un an !”, nous explique-t-il en rigolant. “Toute ma famille m’a appelée, j’ai fais des apéros Skype avec des potes. C’était calme, le premier anniversaire calme que je fais, c’était une expérience ! Mais bon, j’ai prévu de faire des extensions post-confinement, pour fêter ça bien ! Un anniversaire en plusieurs fois !”

Un début de stage incertain

Si ses cours sont terminés depuis quelques temps, Léo a tout de même finalisé son projet en télétravail au début du confinement. Depuis, sa charge de travail est faible, car il doit désormais attendre une situation sanitaire plus favorable pour débuter son stage de fin d’étude. Pour patienter, Polytech l’a encouragé à réaliser des recherches bibliographiques, mais se motiver à la maison n’est pas forcément évident ! “L’absence de dead-line me perturbe. Je ne suis pas […] stimulé, je procrastine ! […] Je ne m’oblige pas à garder un rythme, mais il faudrait !”

Pour combler ses journées, l’étudiant isérois tutore, à temps partiel et de façon bénévole, des élèves de quatrième année dans sa filière depuis le lundi 27 avril. Le but est de les assister dans la mise en place de la gestion de projet de leur travail, la compréhension du sujet et l’analyse des attentes des clients. Léo travaillera ainsi sur le portage d’outils logiciels pour la modélisation en épidémiologie. Ces actions seront valorisées sur son rapport de stage, dont la durée risque d’être réduite en raison de la crise sanitaire.

Les incertitudes quant aux stages sont nombreuses pour les étudiants, et d’autant plus angoissantes lorsqu’il s’agit de celui de fin d’étude. Léo attend le début du sien, à Lyon. Il est en contact régulier avec son entreprise d’accueil, qui n’est pas encore en mesure de lui communiquer une date précise : “A mon avis ça va être début juin. Ils font du diagnostic clinique, et développent notamment des tests de dépistage pour le Covid-19, il me semble. Les premières personnes qui vont être réintégrées à l’entreprise, c’est la production. Pour moi, ils ne savent pas quand la Recherche et Développement sera rouverte. J’attends un retour de mon tuteur de stage pour savoir quand je finirai également, mais il y a de grandes chances que je passe ma soutenance en décembre.”

En parallèle, Léo doit composer avec le stress de trouver un logement à Lyon pour commencer à travailler ! Une tâche que la situation actuelle rend impossible : “Je devais visiter un appartement juste avant le confinement. C’était pour l’instant ma seule option. En attendant, je continue de regarder des appartements en ligne, mais tant que je ne visite pas, je ne peux pas finaliser cette démarche. Quand on va sortir du confinement, ça va être LE truc à faire !”

Maintenir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

Afin de ne pas laisser le travail se mélanger avec le reste, Léo s’organise : “Je segmente. Je me dis que je travaille pendant un temps défini, puis je fais du sport pour faire la transition avant de garder la soirée pour moi.” Le sport, une activité régulière pour lui : “J’en faisais déjà avant, mais en salle. Maintenant, je fais un petit parcours santé tous les deux jours. Ça me fait du bien. Sinon, je fais partie des gens qui deviendraient fous je pense !”

D’ailleurs, il a profité du confinement pour débuter un nouveau défi, et pas des moindres ! “J’ai arrêté de fumer depuis quelques jours ! Je me suis dis que c’était l’occasion.” Une belle résolution ! Bon, il nous l’a confié en off, entre nous, mais on vous le dit quand même : il compense en mangeant son gâteau d’anniversaire !

Le futur ingénieur nous avoue cependant voir son moral affecté par le confinement : “Je m’ennuie, quand même. Mes amis et ma famille me manque !”. Alors pour compenser, il garde le lien avec des étudiants, via notamment Messenger et Discord. Les séances en ligne de Skribbl.io sont également de la partie, tout comme les désormais fameux apéros Skype, auxquels il participe régulièrement : “Internet ne comble pas tout le côté social, je pense. Mais ça aide, clairement.”

Faire ce dont on n’a pas le temps habituellement

Léo en profite également pour cuisiner ! “Ce n’est pas un truc que j’affectionne énormément. Mais depuis que je suis chez ma mère, on est deux, c’est plus facile, on se motive à bien manger ! C’est plus motivant, je cuisine plus qu’avant. Avant c’était des plats de “survie”. Là je fais des gâteaux, des trucs plus fantaisistes !”

Il s’est également remis à la lecture, une activité longtemps repoussée par manque de temps. Enfin, il a également décidé de commander un clavier MIDI pour faire de la musique ! “Pour mon anniversaire, je ne sais pas si c’est à cause du confinement, mais j’ai craqué ! Je n’ai jamais fait de musique de ma vie, mais je me suis toujours dit que je pourrais m’y mettre un jour, c’était l’occasion ! Le confinement a été un peu le déclencheur !”

Rester à la maison, c’est aussi l’occasion de regarder des séries pendant les temps de pause ! “J’ai pleins de trucs à conseiller ! Dark, qui est incroyable ! Viking, assez vieux mais moi je viens de m’y mettre, c’est assez cool. J’aimais bien Mindhunter aussi, si vous êtes fan de thriller. Et dans la même lignée, True Detective, la première saison était incroyable !”

Mais si les séries l’aident à passer le temps, le déconfinement est tout de même attendu avec impatience ! Sortir entre amis et se retrouver autour d’un verre font parties des choses qui lui manquent le plus. Ouvrez l’œil si vous sortez à Grenoble, vous le croiserez peut-être !

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