Un jour, un·e confiné·e : Jérôme, étudiant en E2I 5

Après déjà 6 semaines de confinement, la vie des étudiant·e·s s’est adaptée. Comment s’organisent leurs journées ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Nous sommes parti·e·s à leur rencontre, à distance !

Si certain·e·s ont pu rentrer dans leur famille, parfois sous la pression parentale, d’autres n’ont pas forcément eu d’autre choix que de rester dans leur appartement étudiant au cœur de Grenoble. Jérôme, qui vit sa dernière année dans la filière E2I, est originaire de Guadeloupe et pour lui, faire le voyage était trop risqué. Il nous a donc virtuellement ouvert les portes de sa vie en centre-ville, en solitaire dans son 30 m2. Mais bon, selon ses propres mots, “ça va pour moi !”

Une alternance 100% à la maison

A la différence de nombre d’élèves de l’école, les étudiant.e.s de la filière Électronique et Informatique Industrielle sont en alternance. “Pas de vacances pour nous” rappelle donc Jérôme. Avant le confinement, son rythme était d’être une semaine sur deux en entreprise lorsqu’il n’était pas à Polytech. Et maintenant, tout se déroule à son appartement. “Les cours se font à distance” nous explique-t-il “et on est sur Discord la plupart du temps, voire TEAMS pour les professeur.e.s qui ne peuvent pas faire autrement depuis leurs ordinateurs professionnels.” Cependant, il ne s’agit pas de cours magistraux mais plutôt de nombreux projets à mener en autonomie en binôme. Ainsi, l’éloignement se fait moins ressentir.

Pour ce qui est de son travail au sein de l’entreprise, les choses sont un peu plus chamboulées. L’étudiant avait l’habitude de travailler sur deux aspects du métiers plutôt différents : d’un côté du code, de l’autre des tests sur des STM32. Si la programmation est parfaitement adaptée au télétravail, il ne peut pas en dire de même pour ses tests. “On a une réunion hebdomadaire avec l’équipe et seules deux personnes sont autorisées à se déplacer physiquement sur le site pour effectuer les analyses des autres.” D’autre part, malgré le confort que nous trouvons tou·te·s à travailler depuis chez nous, il existe certains désavantages. Au bureau, j’ai un meilleur matériel pour bosser : trois écrans pour coder, j’ai un super set-up. Chez moi, c’est un peu moins bien, j’ai l’impression de prendre plus de temps pour faire mes tâches” déplore-t-il.

Jérôme n’est pas trop inquiet quant aux examens pendant cette période de confinement. “Nous avons beaucoup de présentations de projet, donc c’est comme des TP mais à distance.” D’autre part, il n’a pas de soucis à se faire quant à son stage à l’étranger, déjà réalisé l’année dernière.

Mon appart, mon organisation

Avec le télétravail, Jérôme peut arranger ses périodes de travail de façon plus souple. Il nous confirme que grâce à ses nombreuses semaines d’alternance dans son entreprise, il a gardé une certaine routine. L’étudiant nous explique également que “quand je suis motivé à fond, je ne m’arrête pas. Et si je sens que je ne suis plus productif, je préfère faire une pause et m’aérer l’esprit avant de reprendre sur des bases plus saines.”

Alors que certain·e·s préfèrent compartimenter strictement les moments de travail et de détente, Jérôme n’en ressent pas le besoin. En effet, cette notion ne lui était pas familière avant même que l’idée de confinement n’effleure les esprits. “Quand j’étais en cours, ça m’arrivait bien souvent de penser au travail, notamment à mon code” et aujourd’hui encore, ça lui arrive – comme à nous tou·te·s – d’avoir des épiphanies sous la douche.

Quand il ne travaille pas, Jérôme ressent tout de même le besoin de s’occuper. “Je comprends les gens qui ont vraiment envie de sortir mais moi je me fais à l’idée. J’ai plein de choses à faire chez moi !” Il a notamment développé une application en Python lui permettant de contrôler ses lampes depuis son ordinateur, application sur laquelle il travaille toujours, si vous êtes intéressé.e pour lui donner un coup de main. Il s’amuse également à faire des montages vidéos, que nombre d’entre nous ont pu admirer lors du Tournoi des Sorciers. En dehors des écrans, ce confinement lui a permis de faire un grand ménage dans son appartement, de bricoler un peu, de s’acheter une cave à vin. Et prendre l’air ? “Je ne sors que pour faire mes courses, une à deux fois par semaine, ça me prend 15 minutes de vélo.” Le confinement l’a aussi encouragé à se lancer un peu plus dans la cuisine : il prépare ses propres pizzas et s’est lancé dans la préparation de plats antillais. Mais il nous confie que de temps en temps, ça lui arrive de cuisiner le plat étudiant par excellence… Des pâtes !

Des plans compromis mais une vision optimiste de la suite

Avec le confinement, on peut se sentir un peu seul.e.s dans nos appartements plus ou moins grands. Mais ce n’est pas le cas de Jérôme. Bien que la communication ait diminué de manière générale entre étudiant.e.s de sa classe, il assure que les liens sont conservés. “Et puis, il y a aussi les petits groupes de potes, on se retrouve en visio pour faire l’apéro.” Quant à sa famille, malgré les six heures de décalage horaire, il ne ressent pas spécialement de manque puisque qu’il la contacte une à deux fois par semaine.

Avant le confinement; l’étudiant avait prévu quelques voyages : “Londres, Dublin, la Croatie… mais ça risque d’être compliqué !” assume-t-il avec bonne humeur. “J’ai repoussé pour Londres et Dublin, tant pis pour la Croatie.” Ce qui lui manque aussi, ce sont les sorties entre ami.e.s autour d’un verre, et même s’il ne compte pas faire quelque chose de précis le jour-même du déconfinement, il est certain que sa première activité sera de retrouver ses potes. D’autre part, il commence à scruter les offres d’emploi pour l’année prochaine, que ce soit un CDI dans son entreprise actuelle ou ailleurs. On lui souhaite bonne chance et de trouver ce qu’il cherche le plus tôt possible !

Un jour, un·e confiné·e : Mica, étudiante en INFO 4

Après déjà 6 semaines de confinement, la vie des étudiant·e·s s’est adaptée. Comment s’organisent leurs journées ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Nous sommes parti·e·s à leur rencontre, à distance !

C’est à deux pas de Polytech, dans un appartement de 60m² avec un balcon donnant sur l’école, que se retrouve confinée Mica depuis plus de cinquante jours. Mais l’étudiante de 4ème année en filière INFO semble se satisfaire de sa situation : en compagnie de son copain, “on a de quoi cuisiner et ne pas se marcher sur les pieds”.

Une organisation des plus impeccables

Cela va vous sembler familier, mais comme pour la majorité des élèves-ingénieur⋅e⋅s de l’école, les cours à distance de Mica et de sa classe se sont déroulés sur Discord en compagnie d’une équipe pédagogique qui a su s’adapter à la situation. “Nous avons créé un serveur Discord et les professeur⋅e⋅s ont tou⋅te⋅s accepté de faire cours dessus, ce qui nous a évité de devoir suivre plusieurs plateformes différentes. Les cours ont pu être maintenus dès le lundi suivant l’annonce du confinement, les dates butoirs [des devoirs] repoussées afin de compenser les difficultés pour travailler en groupe à distance.” D’autre part, elle nous explique que leurs responsables de filière et de promotion ont été particulièrement présents durant ces longues semaines un peu particulières, pour compenser l’éloignement provoqué par le confinement : “[Ils] ont été compréhensifs et ont tenu une réunion toutes les semaines […] ce qui nous a permis de discuter et faire remonter les problèmes régulièrement.”

Si la réactivité des professeur⋅e⋅s est saluée par l’étudiante, elle tient également à souligner le travail réalisé par sa classe afin de permettre à tou⋅te⋅s de vivre cette scolarité en confinement dans les meilleures conditions. “On a fait une page qui permettait de regrouper toutes les informations qu’on nous faisait suivre, notamment celles par email parce qu’on en recevait énormément et qu’il était facile d’en rater un. Les délégué⋅e⋅s ont également fait passer un formulaire pour prendre des nouvelles de tout le monde, et notamment vérifier s’il y avait des situations problématiques auxquelles il était possible d’apporter leur aide.” Un exemple à suivre donc !

Cependant, Mica admet que la motivation n’était pas toujours au rendez-vous, la faute notamment à la non-présence physique de ses camarades de classe. Parfois même, elle avait l’impression de ne pas être assez efficace dans son travail, une source d’angoisse et un sentiment que nous avons pu retrouver chez certain⋅e⋅s confiné⋅e⋅s que nous avons pu interviewer. Elle nous confie d’ailleurs : “ça m’a bien aidée d’être de temps en temps en appel avec une autre personne pour travailler”.

D’autre part, l’organisation impeccable des INFO4 ne peut pallier à tous les inconvénients occasionnés par cette situation quelque peu exceptionnelle. Les départs en stage, notamment, représentent un point sensible. “J’étais encore en recherche de stage au Japon avant le confinement, donc je n’ai pas pu en trouver un pendant.” déplore l’étudiante avant d’ajouter : “Je vais chercher un stage ou un CDD pour cet été mais cela ne me paraît pas gagné. Si je ne trouve rien je vais essayer de compenser avec des projets personnels mais ça ne m’apporterait pas la même expérience.”

Un train de vie chargé

Les cours et travaux à rendre se sont terminés la semaine du 27 avril pour Mica et ses camarades de classe. Cependant, l’étudiante a décidé de continuer à suivre un planning quasi scolaire : “Je travaillais pour l’école, maintenant je suis sur le projet Yitus : on développe une plateforme pour mettre en relation des élèves de lycée et de Polytech pour de l’aide aux devoirs et du soutien.” Il s’agit d’une méthode de soutien et d’accompagnement à la demande pour les lycéen⋅e⋅s de l’académie grenobloise, mis⋅es en relation dès que possible avec les étudiant⋅e⋅s volontaires du groupe Grenoble INP par l’intermédiaire d’une application sur laquelle travaille Mica en compagnie d’autres camarades de Polytech.

D’autre part, l’étudiante a également participé à l’organisation du Tournoi des Sorciers, dont Quentin nous a parlé un peu plus en détails dans son interview. Préfète chez les Frerdeg, Mica semble vraiment heureuse d’avoir pu faire partie de cette aventure qui a permis d’enchanter le quotidien des étudiant⋅e⋅s et des membres de l’administration de l’école durant deux semaines de défis de folie !

Malgré toute l’énergie qu’elle dépense pour aider à faire vivre l’école en cette période, l’étudiante ne s’oublie pas pour autant. Elle sait s’accorder des moments à elle, en n’oubliant pas de séparer travail et loisirs. Durant ses pauses et ses week-ends bien mérités, Mica diversifie ses activités. Avec son copain, iels font des expérimentations en cuisine “on essaie de ne plus acheter de biscuits ou gâteaux industriels et de les remplacer par des faits maison” et se sont lancés dans une routine capillaire, la cure de sébum “c’est-à-dire ne pas se laver les cheveux pendant une certaine période afin de ne plus solliciter son cuir chevelu et qu’il puisse s’auto-réguler”. Enfin, comme bon nombre d’entre nous, Mica et son copain sont tombé⋅e⋅s dans le visionnage de séries. Leur recommandation ? The Office (US), une sitcom comique de neuf saisons simulant un reportage documentaire sur la vie quotidienne d’employé⋅e⋅s de bureau. Pour l’avoir déjà regardée, je ne peux que plussoyer cette recommandation !

Un isolement qui commence à peser

Mica avait l’habitude de voir du monde très régulièrement, entre ses activités personnelles, les cours et ses participations dans les associations étudiantes de l’école. Aussi nous confie-t-elle qu’elle se sent un peu coupée du monde depuis le début du confinement, mais elle se sait plus chanceuse que d’autres. “Je ne suis pas dans une situation particulièrement délicate à cause du confinement. […] Ce qui peut être compliqué c’est le manque d’exercice tout au long de la journée et l’isolement, je ne sais pas comment j’aurais pu gérer la situation si j’habitais seule.”

Les liens sont conservés grâces aux réseaux sociaux et Mica tente de prendre régulièrement des nouvelles de ses proches : “J’appelle régulièrement des amis, principalement en audio et de temps en temps en visio [et je] téléphone à mes parents une fois par semaine.”

Malgré tout, le contact humain est quelque chose qui lui manque énormément, et c’est pour cela que rencontrer ses proches semble pour elle la première chose à faire dès que possible ! “J’ai très envie de revoir mes amis et ma famille, et notamment nous avions prévu une randonnée pour l’anniversaire d’une amie qui n’a pas encore pu se faire. Quand le confinement sera vraiment levé et que la situation se sera calmée, donc probablement pas dès le 11 mai, j’aimerais voir des amis et rendre visite à ma famille… Et faire cette randonnée !” Nous sommes de tout cœur avec toi Mica !

Un jour, un·e confiné·e : Carla, étudiante en GGC 3

Après déjà 6 semaines de confinement, la vie des étudiant·e·s s’est adaptée. Comment s’organisent leurs journées ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Nous sommes parti·e·s à leur rencontre, à distance !

C’est dans son village natal de Saint-Cyr-sur-le-Rhône, à moins d’une demi-heure de Lyon, que Carla a décidé de passer ces longues semaines de confinement. En compagnie de sa petite sœur et de leurs parents, elle profite de la grande maison familiale et de son jardin qui donne sur la campagne. Un cadre bucolique donc dans lequel l’étudiante de GGC va terminer sa première année en cycle ingénieur.

Cours à domicile et sorties dans le jardin

Malgré la situation un peu confuse des premières semaines de confinement, Carla félicite “les délégués très efficaces” de sa classe grâce à qui l’enseignement à distance a pu démarrer très tôt avec le minimum d’accrocs. Les professeur.e.s ont rejoint le groupe Discord spécialement créé pour l’occasion et le rythme a repris comme si rien n’avait changé… ou presque. “Toutes nos sorties sur le terrain ont également été supprimées…” déplore-t-elle, mais heureusement, l’Apprentissage Par Projets, matière pluridisciplinaire qu’elle apprécie particulièrement, n’a pas entièrement été impactée par la situation : Les journées se déroulent telles qu’elles auraient été si on avait été en cours… Avec le confort de la maison en plus !”

Le rythme de travail est malgré tout resté soutenu avant les vacances et l’étudiante vivait des journées remplies de 8h à 23h, en raison notamment des nombreux travaux de groupe et des échéances de projets qui se rapprochaient toujours plus. Malgré un planning qu’elle avoue avoir du mal à tenir alors qu’elle l’a elle-même concocté, Carla nous confie qu’elle se sent plus efficace dans son travail. “Je travaille à mon rythme et je comprends mieux ce que je fais. En cours, je ne faisais qu’écrire et j’étais donc obligée de reprendre toutes mes notes pour les comprendre. Là, je fais les deux en même temps !” Si Carla a décidé de garder un rythme de travail durant sa semaine de vacances, profitant de ne pas avoir de devoirs trop chronophages à rendre, elle appréhende la rentrée : J’ai peur de ne plus avoir autant de motivation qu’au début du confinement.”

En tant qu’étudiante en 3ème année en GGC, Carla devait effectuer un stage de six semaines minimum à la fin de l’année scolaire. A la place, des heures de cours supplémentaires seront ajoutées au programme de cette fin d’année scolaire. Mais je reste disponible aux mois de juillet et août ! Cette expérience professionnelle, elle est importante pour moi !” nous dit-elle. Quant aux examens, qui risquent de se dérouler dans une situation inédite, l’angoisse est présente mais pas plus importante que d’habitude : “Ça ne pourra pas être pire !”

Un train de vie rempli mais compartimenté

Carla l’a bien compris, pour ne pas perdre pied durant cette période des plus particulières, il est important de définir les limites de son espace de travail pour ne pas le laisser empiéter sur les moments de détente, et vice-versa. Elle a installé son bureau dans la chambre de ses parents et dès qu’elle s’y assoit, c’est uniquement pour travailler, “avec deux exceptions, j’ai dû y manger deux midis parce que je n’avais pas du tout le temps !”

Aussi, quand elle peut profiter d’un peu de temps libre – merci Papa et Maman pour la cuisine et le ménage ! -, l’étudiante s’évade, appréciant le fait d’être confinée à la campagne. Et ces sorties lui permettent de ne pas trop culpabiliser sur sa tendance à repousser ses séances de sport toujours au lendemain… “Je voulais me faire un programme quotidien et sortir du confinement musclée comme jamais mais bon… Au moins, je vais marcher et j’emprunte les pentes !”. L’évasion se fait aussi devant l’écran puisque Carla s’adonne à une activité qu’elle n’a pas le temps de pratiquer habituellement et qui semble être un effet de mode depuis quelques semaines : regarder des séries. “J’ai commencé Elite et je suis super contente !”.

Elle s’est également mise à la calligraphie afin de travailler sur les visuels de son bullet journal qui, elle se le promet, sera au niveau de ceux qu’elle observe sur les réseaux sociaux. Et la créativité s’est aussi invitée dans la cuisine : “Ma mère a décidé de nous cuisiner des navets… Mais avec ma sœur, on en avait un peu marre des navets bouillis, alors on a organisé un repas thématique sur ce légume qu’on a décliné sous différentes formes : revenu à la poêle dans du beurre, en crème avec des noisettes du jardin et même en chips !”. D’ailleurs Carla, j’attends toujours les recettes !

Un avant-goût des vacances d’été

Contrairement à certain.e.s de ses camarades, Carla n’a pas l’impression d’avoir été enfermée par le confinement “dans le sens où je me sens bien dans cette situation, autant que si nous n’avions pas été obligé.e.s de rester chez nous”. Elle s’adapte parfaitement à la situation, qui a tendance à lui rappeler ses années de lycée, notamment en raison du fait qu’elle habite de nouveau dans la maison familiale. “J’ai toujours énormément travaillé le week-end parce que j’ai du mal à le faire seule” nous explique-t-elle “et donc je profite de la présence de mon père qui m’aide dans mes cours. Je suis certaine qu’il est capable de passer tous mes partiels, Polytech devrait lui décerner un diplôme également !”

La distanciation sociale ne lui pèse pas et elle n’a pas l’impression d’être coupée du monde. “Chez moi, j’ai ma petite vie, mes petites habitudes, je discute des heures et des heures avec ma sœur.” Bien sûr, elle garde le contacte avec ses ami.e.s par messages interposés, mais ne participe pas aux apéro-visios qui font fureur en ce moment. “Je sais que mes ami.e.s en organisent souvent, mais ce n’est jamais à des horaires qui me conviennent… Et puis, c’est comme les vacances d’été, je verrai mes potes à la rentrée !”

Pourtant, elle a déjà planifié sa première activité post-confinement : un rendez-vous à quatre avec sa sœur et leurs deux meilleures amies d’enfance, une manière de renouer les liens avec bonheur !

Rezo’s Got Talent, une première édition sous le signe du confinement

Pour les étudiant.e.s qui suivaient un peu l’actualité extra-scolaire des années précédentes, ces trois mots ne vous sont pas inconnus : Polytech’s Got Talent. Il s’agit d’une compétition qui permettait à l’ensemble des élèves de l’école de présenter et partager leurs talents incroyables, ou tout du moins insolites ! Cet événement a déjà eu lieu en interne dans de nombreuses écoles du réseau, où il a, à chaque fois, rencontré un franc succès.

Cet engouement et cette volonté de partager les passions des élèves du réseau ont alors fait germé une petite idée dans les têtes de Camille LANGRAND et de Claire LASCOSTE, du pôle BDA de la FEDERP. Et pourquoi pas encourager la cohésion entre les écoles en organisant un événement similaire, mais à plus grande échelle ? Si le projet d’un événement en présentiel a vite été abandonné en début d’année scolaire, en raison notamment du frein que pouvait représenter le déplacement des potentiel.le.s participant.e.s, il a été finalement décidé d’organiser la première édition du Rezo’s Got Talent sur Facebook. Relayé par les différents BDE et BDA, il a pu toucher l’ensemble du réseau, faciliter la participation des étudiant.e.s et surtout, il a rendu les premières semaines de confinement plus supportables pour nombre d’entre nous !

Bannière de l'évent RGT2020

Du 30 mars au 5 avril, ce sont 5800 personnes qui ont rejoint le groupe dédié et se sont régalées des 311 différentes démonstrations des participant.e.s aux quatre coins de la France ! La multiplicité des arts représentés (chant, danse, dessin, écriture, photographie, etc) en a ravi plus d’un.e et nous a permis de découvrir nos camarades du réseau sous un autre jour.

La compétition s’est divisée en deux grandes catégories, sérieux et fun, et permettait aux élèves de poster seul.e.s ou en groupe une participation par catégorie. Tout le monde était invité à réagir aux différents posts afin de voter pour celles et ceux qui les impressionnaient et peut-être les faire monter sur le podium. En effet, à la fin de cette semaine placée sous le signe de l’art, huit grand.e.s gagnant.e.s ont été sélectionné.e.s (cinq pour la catégorie sérieuse et trois pour la catégorie plus relax),  grâce aux votes du public mais également à celui du jury composé des président.e.s des BDA de chaque école. Les heureux.ses élu.e.s de la catégorie sérieuse, ainsi que le grand gagnant de la catégorie fun, se sont vu.e.s offrir des cartes cadeaux Fnac de la part du jury bien aimé.

Même si Grenoble n’a pas réussi à se placer sur le podium, nous félicitons tou.te.s nos participant.e.s, notamment Antoine SAGET, qui a réussi à atteindre la sixième place dans la catégorie sérieuse ! Il a présenté un genre d’art peu commun, l’art génératif. A l’aide d’un algorithme génétique de son invention, il crée une image constituée d’une centaine de triangles plus ou moins opaques qui évolue pour se rapprocher de l’image donnée en entrée. Le résultat est tout simplement bluffant !

Participation d'Antoine S. à Rezo's Got Talent 2020
Exemples d’images produites par l’algorithme d’Antoine SAGET

Cette première édition du Rezo’s Got Talent a donc été une réussite. Et d’après nos informations, une réédition de cet événement est en négociation pour l’année prochaine. Le format pourra cependant être un peu différent : pourquoi nous contenter une semaine alors que nous avons toute une année pour montrer nos talents ? Nous en saurons plus dans quelques mois !

Participations à RGT2020
Résumé de l’événement par Camille LANGRAND

Take Shelter – Movie Review

“ Insanity is the true clairvoyance ”

For his second movie, director Jeff Nichols tries and succeeds in setting a disturbing but moving atmosphere that will surely make you feel a bit anxious. This psychological drama explores fatherhood, a theme that Nichols worked on his following movies ​ Mud ​ and Midnight Special ,  but also the anxiety that arises in rural America towards the uncertain future that the people are facing and the powerlessness that comes with it.

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